Groupe de la majorité à la Ville d’Annecy

A Annecy « la Différence s’anime au Festival » !

Le Conseil Municipal a voté hier une convention de partenariat avec CITIA pour l’organisation d’un temps fort « La différence s’anime au festival » qui se déroulera durant la semaine du festival d’animation d’Annecy et pourra se poursuivre tout au long de l’année. L’organisation de ce temps fort aura pour objectif de sensibiliser un large public aux enjeux liés aux discriminations et aux inégalités qui touchent les personnes porteuses de handicap, à travers une approche sensible et la promotion de l’animation.

Lutter contre les discriminations et les inégalités qui touchent les personnes porteuses de handicap.

Depuis 2022, une étroite collaboration entre la Ville et CITIA s’est mise en place autour de l’organisation de l’événement “La différence s’anime au Festival”. Cet événement piloté par la Direction de l’Action sociale de la Ville se déroule pendant la semaine du Festival International du Film d’Animation. Il a pour vocation de mettre en lumière un handicap différent chaque année afin de sensibiliser le grand public et de faire changer les représentations pour lutter contre les discriminations et les inégalités qui touchent les personnes handicapés.

Pour la première édition en 2022, c’est la Culture Sourde qui a fait l’objet d’un “coup de projecteur”. En 2023, ce sont les Troubles du Neurodéveloppement qui ont été mis à l’honneur. Face à la réussite de ces deux événements, autant en termes de mobilisation du public que d’impact sur le territoire, nous avons souhaité poursuivre l’organisation de ce temps fort.

Une édition 2024 avec le thème « Handicap et mobilité ».

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées définit comme handicap : « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant« .

Elle pose les principes de non-discrimination et d’accessibilité : « Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyennetéL’État est garant de l’égalité de traitement des personnes handicapées sur l’ensemble du territoire et définit des objectifs pluriannuels d’actions. »

L’obligation d’accessibilité s’impose aux différentes composantes de la vie collective. La loi consacre à l’accessibilité trois chapitres qui concernent respectivement les grands domaines suivants :

  • la scolarité, l’enseignement supérieur et l’enseignement professionnel ;
  • l’emploi, travail adapté et travail protégé ;
  • le cadre bâti, les transports et les nouvelles technologies.

L’article 45 de loi du 11 février 2005 dispose : « La chaîne du déplacement, qui comprend le cadre bâti, la voirie, les aménagements des espaces publics, les systèmes de transport et leur intermodalité, est organisée pour permettre son accessibilité dans sa totalité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite.  Dans un délai de dix ans à compter de la date de publication de la présente loi, les services de transport collectif devront être accessibles aux personnes handicapées et à mobilité réduite. »

Malgré ces obligations inscrites dans la loi, les inégalités persistent. La liberté de se déplacer pour les personnes handicapés est encore loin d’être garantie.

En témoigne les chiffres sur la mobilité des personnes handicapées publiés par le ministère : les personnes handicapées se déplacent en moyenne 2,5 fois par jour contre 3,1 pour les personnes sans handicap. Autre chiffre : les personnes en situation de handicap effectuent en moyenne 4,1 voyages à plus de 80 km de leur domicile contre 7,9 pour les personnes valides.

Cette année donc, dans le cadre de « La différence s’invite au Festival », un coup de projecteur sur le thème « handicap et mobilité » sera effectué avec au programme de l’événement co-organisé par la ville d’Annecy, CITIA et les associations :

10h à 17h : Espace forum en présence des associations : APF France handicap, Alpysia, AFTC 74, Synaps-CL74, SEPas impossible, La Maisonnée du Lac Fondation ALIA, Le Polyèdre.
Animations : atelier création d’une fresque participative, spot de prévention accessibilité, atelier pâte à modeler, jeu numérique avec écran tactile… (Salle des convivialités)

14h : – projection du court métrage « Entre deux sœurs » de Anne-Sophie Gousset et Clément Céard, France, Sélection Prix Jeune public 2023 (France, 7mn15) 
– projection du long-métrage d’animation « Buffalo Kids » de Juan Jesus Garcia Galocha et Pedro Solis, Sélection « Annecy présente » 2024 (Espagne, 83 mn, VOSTFR), (Auditorium de Seynod)

15h30 : Installation de la Fresque participative réalisée pendant la journée (Salle des convivialités)

16h : « Le Grand Voyage », Cadreurs (dé)cadreurs, présentation du court métrage d’animation réalisé par des personnes en situation de handicap (Alpysia) et le réalisateur Laurent Glouy (Le Polyèdre – Théâtre de poche)

16h : Intervention de Nicolas Merille, conseiller national APF France handicap, sur Accessibilité et Conception Universelle (Salon des mariages)

18h – 20h Conférence “Regards croisés sur les résonances du handicap d’un enfant sur sa fratrie” entre Charles Gardou, anthropologue, professeur des universités et Anne-Sophie Gousset.

Conférence animée par Camille Gousset, interprétée en Langue des Signes Française.

(Salle des convivialités) Places limitées / inscriptions conseillées : action.sociale@annecy.fr


Comments

Une réponse à “A Annecy « la Différence s’anime au Festival » !”

  1. Avatar de Daniel
    Daniel

    Bonjour, je suis, provisoirement je l’espère, PMR. La municipalité fait sa part, c’est indiscutable mais il reste des bêtises sur mes itinéraires : un panneau de nom de rue posé en plein milieu du trottoir, de même pour un poteau d’éclairage public sans parler du trottoir le long de la gare et de l’accès au tunnel de courrier. Pas facile de franchir ces obstacles quand on marche avec deux béquilles. Et puis, le long d’auchan à Seynod, le trottoir qui monte fers megarama et Vieugy est envahi par la végétation, ça passe avec béquilles mais difficilement. Ce ne sont que des petits exemples tirés de mon quotidien. Il y a encore beaucoup à faire même si beaucoup à été fait et c’est parfois juste un manque de sensibilité à ce problème par l’installateur des panneaux, ce n’est pas plus cher de le décaler plus près du mur ou de la clôture !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *