Groupe de la majorité à la Ville d’Annecy

Hommage aux résistant.es des Glières : 80 ans après, que reste-t-il ?

Dimanche nous commémorions le 80-ème anniversaire des combats des Glières à la Nécropole de Morette. Fin d’hiver et printemps 1944, plus d’une centaine de résistants donnèrent leur vie pour notre liberté. Tués par les nazis et la milice de Vichy. “Vivre libre ou mourir” disait le capitaine Tom Morel, chef du maquis des Glières, reprenant, à son tour, la devise des révolutionnaires de 1789.
80 ans après, que reste-t-il de leur combat ? 

Que reste-t-il de l’héritage politique qu’ils (les résistants et membres du Conseil national de la Résistance, CNR) nous ont laissé ? 

Or, la gestion et le devenir de cet héritage sont source d’inquiétude.

En France, l’extrême droite est à plus de 35 % dans les sondages. Leurs idées rances infusent le débat public, leurs théories fumeuses se banalisent, leur projet politique xénophobe se normalise…

En Europe, les partis nationalistes aux portes du pouvoir et une vague brune est annoncée le 9 juin prochain au Parlement européen…

80 ans après, l’orage fasciste gronde à nouveau. 

Alors, que reste-t-il ? Que reste-t-il pour empêcher que l’histoire se répète de nouveau ? Les cérémonies mémorielles, comme celle de Morette dimanche, font sans doute parties de la réponse. 

Il y a 80 ans, des milliers d’hommes et de femmes se levaient. Des Français, des Sénégalais, des Italiens, des Algériens, des Espagnols, des Arméniens, des Polonais, et d’autres encore… Contre quoi et pour quoi se sont-ils battus ? 

Contre cette idéologie fasciste, contre le repli sur soi, contre la haine de l’autre, contre le régime collaborationniste de Vichy. 

Ils se sont battus pour un idéal humaniste, pour les valeurs de la République, pour la liberté, pour l’égalité, pour la fraternité.

Alors, l’héritage que ces résistants nous laisse est immense. Notre responsabilité face à l’histoire aussi.

Le 9 juin, alors que le devoir démocratique nous appellera aux urnes, que nous nous retrouverons seul dans l’isoloir pour élire nos représentants au Parlement européen, pensons au Capitaine Maurice Anjot, à Tom Morel et à la centaine de soldats citoyens exécutés par les Nazis le 26 mars 1944 et les jours suivants. Résistons à la tentation du repli sur soi. Votons pour les projets humanistes. Votons pour perpétuer l’héritage laissé par ces héros morts pour notre liberté. 

“Celui qui ne connait pas l’histoire est condamné à la revivre”. Karl Marx.


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